Production

Trois auteurs sélectionnés pour la Résidence Annecy Festival #2

ANIMATION

Publié le 19/12/21

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Explorer, tester, observer, écouter, partager……Tels sont les enjeux de cette 2e édition de la Résidence Annecy Festival (4 avril-30 juin) qu’intègreront quatre auteurs de futurs longs métrages d’animation, accompagnés par des équipes de Citia.

Sur les trente projets reçus pendant l’été, dont onze portés par des femmes, trois ont été retenus. Différents dans leurs styles, leurs techniques, et les messages qu’ils véhiculent, ces trois films ont tous en commun un propos fort, une singularité éditoriale et une résonance sensible avec le monde actuel.

Parmi les trois projets retenus, figure Deep Fake d’Ismaël Joffroy Chandoutis (France), l’histoire d’un monde virtuel fictif aussi appelé métavers, un environnement 3D online où les personnages du film interagissent sous forme d’avatars comme dans la vraie vie. Les décors évoluent en fonction de la narration, naviguant entre deux pôles, l’un axé vers un hyperréalisme, l’autre une représentation plus abstraite qui reflète davantage la réalité intérieure du personnage. Pour ces essais, le réalisateur recourt à des outils de scan 3D, des moteurs de jeux vidéo temps réel, du texturing vidéo (CEF3D) et des algorithmes Gan.

Autre projet retenu, Dino Doom on Desert Planet de Zsuzsanna Kreif et Balázs Turai (Hongrie) est une histoire d’amour impossible entre un esclave humanoïde, Azaz, et une jeune fille météore, Niku-278. Crise écologique, migration de masse, terrorisme, jeux de pouvoir politiques bipolaires, liberté d’expression et propagande, lutte des classes, et surtout, la possibilité de l’amour et de l’humanité en temps de crise – tous ces phénomènes servent de base à la création de l’histoire. Le film aura trois décors différents : l’espace, l’Urth et le monde des rêves. Aussi, des recherches et des expériences autour des couleurs, des contours, des textures seront menées.

Enfin, Hanta d’Emilio Ramos (Mexique) narre l’histoire de ceux qu’on réduit au silence, qu’on emprisonne. Le principal objectif est de mettre au point une première version du film sous forme d’animatique, avec autant d’éléments du développement visuel, sonore et musical que possible. Côté développement graphique, il s’agira d’établir les grandes lignes et les bases de chaque personnage, du décor, ainsi que des accessoires, en créant des planches de tendances (mood boards) sous forme de collages.