Publié le 31/01/20
Rédigé par Nathalie Klimberg
Le Festival du court métrage de Clermont-Ferrand vient d’ouvrir ses portes ce vendredi… En sélectionnant 161 films sur 9000 inscrits, ce festival – unique au monde – affirme des choix qui paraissent drastiques mais judicieux. On observe, en effet, son efficacité en tant que tremplin des talents puisque de plus en plus de cinéastes révélés à Clermont s’envolent jusqu’à Los Angeles…
Le Festival du Court Métrage ouvre ses portes ce vendredi © DR
C’est dernièrement le cas de Ladj Ly (Les Misérables — version courte — primé en 2017), Jérémy Clapin (Skhizein, primé en 2009), Yves Piat (Nefta Football Club, Prix du Public 2019) ou Meryam Joobeur (Brotherhood, mentionné au palmarès en 2019). Mais le talent ne se mesure pas seulement à l’aune d’une carrière et la planète du court est aussi traversée de météores et peuplée de quelques francs-tireurs, insoumis aux règles de la notoriété. Le festival rendra ainsi hommage cette année à deux cinéastes hors pair : le Belge Olivier Smolders, qui recevra un Vercingétorix d’honneur, et le Néerlandais Rosto, illustrateur et animateur hors pair mais aussi figure familière du festival de Clermont-Ferrand (sélectionné et primé de nombreuses fois, membre du jury labo et créateur de l’affiche de l’édition 2007).
… Et ce sera pour Clermont une façon de dire ses amitiés et ses admirations !
Hors compétition, et après le Canada l’an dernier, c’est la Pologne qui est à l’honneur en 2020, avec un panorama de films courts réalisés ces dix dernières années, pour la plupart inédits à Clermont, cependant une autre rétrospective s’attachera à la représentation des Mondes paysans (ces éternels invisibles) dans le court métrage international.
Avec plus de 165 000 entrées dans ses salles et 3 600 professionnels accrédités lors de sa précédente édition, Clermont confirme plus que jamais son statut de plus importante manifestation mondiale consacrée au format court. Parallèlement au festival, le 35e Marché du Film Court, lieu unique d’échanges des représentants de tous les secteurs du court métrage international, se tiendra du 3 au 6 février. 35 pays y seront représentés…
La suite de l’année sera bien remplie pour Sauve qui peut le court métrage, association qui organise ce Festival né en 1982. Elle développera à terme son action sur le territoire tout au long l’année au travers son implication dans la Cité du Court, projet phare de l’agglomération clermontoise pour les prochaines années. Ce projet qui accapare beaucoup l’association affirmera le statut de Clermont comme capitale internationale du court métrage en accueillant aussi bien les jeunes cinéphiles que les créateurs confirmés… Que la fête du court-métrage commence !
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