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Trois questions à Camille Campion (Creative Seeds)
ANIMATION
Publié le 02/09/20
Rédigé par Annik Hemery
Animateur de caractères (Illumination Mac Guff, Studio Hari) et anciennement enseignant à Rubika, Camille Campion est à l’origine de la création de Creative Seeds dont la première promotion est sortie en juin dernier.
Annik Hémery
Pourquoi avoir choisi d’implanter Creative Seeds à Rennes ?
Quand nous avons réfléchi à l’implantation d’une école qualitative, la région du Grand-Ouest nous a semblé très attractive. Il n’était pas question pour nous de concurrencer les grandes écoles parisiennes ou du sud de la France. La Bretagne héberge également de très bons studios d’animation comme Vivement Lundi ou JPL Films. Nous pensons d’ailleurs organiser, avec Vivement Lundi, des ateliers de stop-motion. Sans nous leurrer toutefois sur ce style d’animation qui reste assez marginal en France et dans le monde.
Pourquoi proposer aussi une formation de trois ans ?
Les bonnes écoles d’animation forment usuellement en cinq ans comme Gobelins, ArtFX, l’EMCA (École des Métiers du Cinéma d’Animation)… Sans compter l’année de préparation qu’il faut parfois suivre avant d’y entrer. Ces études sont longues et coûteuses. C’est pour cela que nous avons ouvert une formation en trois ans optimisée et qualitative. Chez Creative Seeds, la carrière se choisit très tôt.
L’open source est-il au programme de vos formations ?
L’open source représente un dilemme pour les écoles. Parmi les principaux logiciels (Maya, 3ds Max, Houdini…), un seul est en open source, Blender. Par ailleurs, peu de logiciels spécialisés en open source sont qualitatifs. Or Blender, qui est une super boîte à outils, est encore peu présent dans les chaînes de production des studios. Notre objectif est que les étudiants trouvent du travail à leur sortie. Nous n’enseignerons donc pas un logiciel parce qu’il est libre, mais parce qu’il s’avère être le meilleur et le plus demandé par les studios.
Nous restons donc pour l’instant sur une base Maya. À Creative Seeds, qui héberge une partie de l’équipe de Mercenaries Engineering (logiciel Rumba), nous pratiquons aussi de la veille technologique. À terme, nous aimerions constituer un laboratoire que les étudiants et les enseignants pourraient investir afin d’expérimenter des formes nouvelles d’animation.
Extrait de l’article paru pour la première fois dans Moovee #4, p.54/63. Abonnez-vous à Moovee (6 numéros/an) pour accéder, dès leur sortie, à nos articles dans leur intégralité.